Joy, le luxe parufmé à portée de main
Si Jean Patou a fondé sa maison de couture en 1914, il a fallu attendre 1920 pour que le succès soit au rendez-vous. Ses pulls et gilets coordonnés sont immédiatement remarqués ainsi que sa première collection sportive féminine.
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La maison Jean Patou se lance dans le monde de la parfumerie en 1925, avec la sortie de trois parfums, « Amour Amour, Que sais-je et Adieu Sagesse ». En 1929, alors que le monde est plongé dans la tristesse, Jean Patou décide d’offrir une magnifique fragrance aux riches Américaines, « Joy ».
Joy, le parfum anti-déprime
Sorti après la crise financière américaine de 1929, « Joy » restera un parfum mythique, celui qui a apporté bonheur et gaité aux Américaines. Cette idée audacieuse surgit alors comme un antidote à la crise. Jean Patou demanda à son parfumeur Henri Alméras de lui créer un parfum hors du commun, à la hauteur de ses fidèles clientes de la rue Saint-Florentin. Il expliqua à son parfumeur « Oubliez que nous sommes sous pression, que notre chiffre d’affaires a baissé… Je vous laisse libre de choisir les plus belles matières premières, pour faire un cadeau à nos clientes, à celles qui ne peuvent pas venir à Paris cette année ». Si « Joy » a longtemps été considéré comme le parfum le plus cher au monde, il faut bien admettre qu’il a réussi un véritable coup de force, puisqu’il a vu le jour en 1930, soit à peine un après la crise financière de Wall Street.
Les ingrédients magnifiques de Joy
Derrière le slogan publicitaire « Joy est le parfum le plus cher au monde », se cache un jus qui demande pour chaque once (environ 30 ml), plus de 10 000 fleurs de jasmin de Grasse (cueillies à la main) et 28 douzaines de roses de mai… Les notes de tête de « Joy » associent des notes aldéhydées avec des vertes qui offrent beauté et verdure. Le cœur est floral à souhait et ultra féminin grâce à la présence de rose de mai, de ylang-ylang, de tubéreuse et de jasmin de Grasse. Le fond est très sensuel et rassemble le bois de santal et les muscs blancs… Une composition somptueuse et troublante. Quant au flacon, il ressemble à une parure de bijoux, rare et précieuse. Il a été dessiné par l’architecte Louis Süe. Le flacon est rempli à la main et le bouchage est fait « à l’émeri ». Cette dernière est une technique ancestrale qui consiste à sceller une bouteille par une fine membrane humide appelée baudruche qui se solidifie en séchant. En cristal Baccarat, les éléments en or sont peints à la main. Le fil d’or qui coiffe le bouchon vient compléter la création de Jean Patou, comme une signature personnelle.
Rares sont les parfums, qui, sans être revisités, restent au goût du jour. C’est pourtant le cas de « Joy », la fragrance sublime de Jean Patou. Aujourd’hui, « Joy » est devenue une parure de luxe olfactive, une signature intemporelle de prestige et d’opulence. Un luxe à la portée de tous.