Eau de parfum Laine de Verre Serge Lutens

Après avoir découvert l’Eau Froide et l’Eau Serge Lutens, c’est la précieuse reine des glaces Laine de Verre qui vient nous propulser ses froideurs métalliques pour mieux nous envelopper de la douceur d’une laine de cashmere.  Oppositions, contrastes, combats… Un Serge Lutens puissant et complexe somme toute !

Laine de Verre et ses contraires, quand l’ange affronte le démon, ou l’homme sa femme...

L’Eau Froide ou la Fille de Berlin sont les preuves que Serge Lutens aime à nous raconter des contes merveilleux, glacés de mille métaux, de fils qui se déroulent au rythme de ses senteurs givrées et terriblement modernes.

Avec Laine de Verre, ce sont les contraires qui s’amusent entre douceurs et turbulences, incision profonde de métal hurlant enveloppées de soie rosée et de cashmere. Pour Laine de Verre Serge Lutens a ainsi imaginé l’histoire d’une rencontre entre le matériel froid et le toucher enfantin, comme « le métal qui, physiquement, prend corps dans la senteur. Ce n’est pas sans raison que l’image d’un guidon chromé, attaché à la barre de direction d’un vélo, sur laquelle afin d’accélérer sa course, l’enfant se penche et ainsi, en rapproche le nez, qui tout d’un coup m’a dépassé. » Serge Lutens pour Laine de Verre.

Bien sûr de cette fragrance mixte on ne pourra qu’imaginer le combat quotidien et percutant de la chaleur féminine à la froideur masculine. À tel point que le « Seigneur de Verre » et sa « Dame de Laine » semblent s’être affrontés durement pour mieux déposer les armes, uniquement dans le but de créer cette divine Laine de Verre, faite de « fleurs et fougères qui, sur lui, avaient givré » et de leurs accords enfin retrouvés.

Le strorytelling apposé sur le flacon ne nous en racontera guère plus. Il suffira alors de découvrir cette Laine de Verre pour lui créer une histoire, son « Jeux de peau » intime et percutant.

Entre douceur et senteurs incisives, Laine de verre ne choisit pas...

Laine de Verre s’inscrit dans la collection des Eaux de Serge Lutens, ainsi donc son flacon élancé et distingué très longiligne conserve les codes de cette précieuse collection. Seule l’étiquette diffère pour mieux nous présenter ce jus contrasté comme le résultat d’une alchimie entre la rondeur et de la douceur du « L », de la laine, et de la coupante lettre « V », du verre. N’oublions pas que chez l’artiste Serge Lutens rien n’est laissé au hasard.

Les notes hespéridées de citron ponctuées de menthe et de dihydromyrcénol nous envoient des notes de tête fraiches comme un vent de givre. Puis encore une fois les aldéhydes et l’hédione nous jettent une note métallique glacée, âpre et pointue. Pourtant le cœur floral de la Dame de Laine vient vite nous réconforter de ses précieuses notes de muguet et de rose. Enfin le sillage persistant de Laine de Verre se fera sur le traité de paix entre cet homme de glace et cet femme de feu en créant un accord entre le moelleux du cashmere et l’odeur cotonneuse des muscs blancs qui n’oublieront pas pour autant la fraicheur fusante de l’evernyl. N’oublions pas que « Un désaccord entre le féminin et le masculin n’est pas une rupture ; il éclate et condition obligée à toute œuvre en résulte un accord » Serge Lutens pour Laine de Verre.

Présenté comme une lutte entre la chaleur et la glace, entre le féminin et le masculin, Laine de Verre est la somme de cet affrontement. Loin des clichés, loin de la parfumerie de masse, Laine de Verre nous ensorcelle et nous capture dans son grand manteau de laine moelleux… paré de quelques couteaux !