Liu de Guerlain, un parfum aldéhydé exceptionnel
Les années 20 sont fastes pour la parfumerie comme pour la désormais grande maison Guerlain qui après L’Heure Bleue, Mitsouko ou Shalimar ne cesse d’innover avec succès en proposant des accords novateurs.
En savoir plusMais le fabuleux N°5 composé par Ernest Beaux pour Chanel a donné des idées à Jacques Guerlain qui joua lui aussi des aldéhydes pour offrir un Liu fleuri et puissant à la féminité absolue… Grâce aux talents de Thierry Wasser Liu renaîtra dans la collection Les Parisiennes pour les Exclusifs.
Liu ou l’hommage de Jacques Guerlain à l’héroïne de Puccini…
Mitsouko était une héroïne romantique et passionnée du roman de l’ami de Jacques Guerlain, Claude Farrère. Elle était amoureuse d’un amiral anglais et en pleine guerre, cette histoire d’amour était impossible, pourtant elle n’abandonna jamais cette idée. Jacques Guerlain en fit un parfum.
Pour Liu, Jacques Guerlain s’est inspiré cette fois d’un personnage de Puccini dans son opéra Turandot. Liu est une jeune esclave qui, tombée amoureuse du Prince Calf, préférera se donner la mort plutôt que dévoiler son secret et prendre le risque de causer la perte de l’objet de ses désirs. La sauvage et rebelle Liu est donc l’héroïne qu’a choisie cette fois Jacques Guerlain pour composer un parfum à la féminité puissante et racée.
Liu sera donc composé de façon à mettre en valeur de délicates fleurs et des fraîcheurs toniques représentant le romantisme en contraste avec la puissance des aldéhydes et notes orientales de fond symbolisant la force et la détermination.
« Dans les années folles, Jacques Guerlain avait justement évoqué Liu, à travers un extraordinaire parfum alliant notes florales (rose, jasmin), notes poudrées et notes aldéhydées. » Sylvaine Delacourte à propos de Liu de Guerlain.
Le tout premier parfum aldéhydé de la maison Guerlain : Liu
Outre la composition puissante et aldéhydée, le flacon noir laqué de Liu lors de sa première sortie en 1929 fait contraste avec les flacons de verre transparent habituel. Afin de créer ce flacon si particulier de Liu, ce serait Madame Guerlain qui aurait offert une des ses boites à thé pour que Baccarat s’en inspire pour le flaconnage de Liu. Aujourd’hui Liu a perdu son noir laqué pour la collection Les Parisiennes mais s’habille tout de même du flacon traditionnel « abeille » qui pare tous les plus grands parfums Guerlain.
Liu propose une envolée spectaculaire d’aldéhydes à la féminité absolue mariés à une bergamote de Calabre et une exotique et lumineuse fleur de néroli. Le jasmin et la rose de mai viennent se rencontrer au cœur de Liu pour lui offrir la beauté de leurs senteurs fleuries et délicates. Enfin les notes de vanille et les notes boisées forment l’esquisse de la fameuse Guerlinade qui, pour Liu, viendra se teinter de quelques touches poudrées d’iris apportant élégance et luxe à cette force orientale.
« Dans un souffle brillant s’exaltent de lumineux aldéhydes, une sensuelle brassée de rose et un fond caressant de notes de vanille, d’iris et de bois. Senteur et lumière vibrent de concert pour capter tous les sens. Ils rayonnent à l’unisson sur un air mystérieux, festif et raffiné. Une allure fascinante et lyrique. » Sylvaine Delacourte à propos de Liu, Les Parisiennes, collection Les Exclusifs de Guerlain.