Afin de fêter les 70 ans de sa fragrance Moustache, la marque Rochas décide de la réinterpréter en une Eau de parfum sortie en 2016. En 1949, c’est Edmond Roudnitska qui réalise le parfum Moustache, et c’est Nathalie Gracia-Cetto qui imagine sa réinterprétation. L’Eau de Parfum Moustache se veut plus audacieuse que son prédécesseur. Elle s’adresse à des hommes séducteurs, des hommes qui osent et n’ont pas froid aux yeux. Explosive et contrastée, la composition du nouveau Moustache n’a néanmoins rien à envier à l’originale.
Nathalie Gracia-Cetto réinterprète Moustache Rochas
Née au cœur de la capitale des parfums, à Grasse, Nathalie Gracia-Cetto quittera néanmoins son paradis à l’âge de 7 ans afin d’aller s’installer au Caire (Égypte). Nathalie Gracia-Cetto avait alors envie de confectionner des crèmes et s’orienta, dans un premier temps, vers des études de pharmacie. Elle intégra ensuite l’école de parfumerie Givaudan, avant d’y être embauchée. De son exil, Nathalie Greco-Cetto a gardé l’amour des fleurs, du mimosa et surtout du jasmin. Réellement pleine de talent, Nathalie a le sens du détail et aime la perfection. Ses parfums symbolisent à merveille « Une alchimie entre la légèreté et la profondeur ». On lui doit de belles fragrances comme « Quatre » de Boucheron, « Le Mâle Essence de Parfum » de Jean-Paul Gaultier ou encore « Love Chloé » de Chloé.
Les notes puissantes et contrastées de Moustache Rochas
La composition de l’Eau de Parfum Moustache s’envole sur la fraicheur acidulée de la mandarine, immédiatement rehaussée par les baies de roses. Originaire du sud de l’Asie, la mandarine est particulièrement cultivée au Japon et en Chine. La mandarine doit son nom à la couleur des robes de soie des mandarins. C’est la Corse qui la première cultivera la clémentine, dès 1925. En parfumerie, on obtient l’essence de mandarine par expression de l’écorce à froid. La mandarine dégage des tonalités douces, fraiches, acidulées et confites. Le cœur de Moustache est ensuite contrasté et sème le trouble, car il conjugue la rose de Bulgarie et le cèdre de l’atlas. Originaire des montages d’Afrique du Nord, le cèdre de l’Atlas est introduit en Europe en 1734. Il résiste parfaitement au froid et a été utilisé pour repeupler de nombreuses forêts. Ses aiguilles persistantes et raides sont isolées sur les rameaux longs, et groupés en touffes sur les rameaux courts. En parfumerie, on distille à la vapeur d’eau la sciure d’un arbre. Le cèdre de l’Atlas offre des tonalités à la fois douces, boisées, camphrées et cuirées. Il est très apprécié des nez. Enfin, le fond associe le patchouli, la vanille et le benjoin. Le patchouli fait ses débuts dans la parfumerie au milieu du 19e siècle. À cette époque les châles en cachemire qui provenaient d’Inde étaient enroulés dans des feuilles de patchouli pour lutter contre les mites. Néanmoins il faut attendre les années hippies, dont le patchouli devient l’emblème. Il est alors associé à la nouvelle définition de l’amour, de la sensualité, de la liberté sexuelle. Aujourd’hui, le patchouli est une matière première chère et luxueuse très prisée des différentes marques.